Pourquoi je m’en fous (un peu) des audiences

Réflexions sur la non-reconnaissance des créateurs

Quelques réflexions après lecture des threads Twitter de Egovox et MDAM_pod.

1. Je comprends parfaitement les moments d’abattement des podcasteurs et créateurs de fictions audio lorsqu’ils constatent que malgré la somme de travail qu’ils dépensent, l’audience n’est clairement pas au rendez-vous.
2. Même si je comprends cet abattement, je ne le partage pas. Pas au point de vouloir tout plaquer, en tout cas.

Et je me suis demandé pourquoi. La réponse est simple : je m’en fous (un peu) des audiences. Et ce, pour trois raisons.

1. Je ne cherche pas à vivre de mes podcasts. C’est sûr que si c’était le cas, je me ferais un peu de mouron et j’adopterais (peut-être) des stratégies plus offensives (financement participatif, recherche de cible, études de marché, démarchage de contacts, etc.)
2. Être accro aux audiences, ça vous fait perdre de vue l’essentiel : le plaisir créatif.
3. Même si mes audiences sont pas pharamineuses, les retours sur mes créations me donnent l’impression du contraire.

Parlons chiffres

Je publie des podcasts depuis plus de 15 ans, et pourtant mes statistiques d’écoute ne sont guère mirobolantes. Là par exemple, je les regarde, et je constate que :

1. Dans les 7 jours qui suivent sa sortie, un wapx totalise entre 100 et 400 téléchargements en moyenne (ce qui ne veut pas dire forcément “écoutes”).
2. Après un mois, on est entre 600 et 700 dl.
3. Après 3 mois, on est entre 800 et 900.
4. Le Wapx le plus récent dépassant les 1000 dl cumulés date du 24 mai 2021.

Côté fiction, l’intégrale de la saison 1 d’Oxymut, publiée en juillet 2021 totalise à ce jour 1062 téléchargements, ce qui est bien supérieur aux chiffres des épisodes publiés séparément (certains épisodes totalisent à peine 2 téléchargements dans la semaine qui suit leur sortie).

Bon, assez de chiffres

Pardon pour cette avalanche, mais je ne regarde pas souvent mes stats, ça valait le coup de creuser un peu.

Je publie mes podcasts le samedi. C’est pas idéal, ni pour l’écoute, ni pour avoir des retours, les réseaux sociaux sont moins fréquentés le week-end. Il n’empêche. La semaine qui suit, les réactions sur Twitter, FaceBook ou Instagram font toujours mon bonheur, même si y a pas assez de RT à mon goût… ;)

Des messages comme celui-là me font littéralement jubiler !

Et les recommandations des copains sont toujours un bonheur.

Les relations sur les réseaux sociaux remplacent largement toutes les statistiques ! Rien de tel pour remonter le moral, et redonner l’envie de produire, quand la motivation vient à manquer (ce qui arrive plus souvent qu’on ne croit).

Moralité

Les stats, ça va ça vient, c’est comme la queue du pingouin. Lorsque France Inter a parlé de “Je donne ma langue”, c’est par Twitter que je l’ai appris.

Le jour même, mes stats ont bondi de… 2423% ! (ce qui ne fait jamais que 555 écoutes…) avant de retomber mollement les jours suivants !

Une citation pour finir, ça fait toujours chic :

Tes statistiques point trop souvent tu consulteras, si ta créativité conserver tu veux.

je sais pas de qui c’est, mais ça va bien avec le sujet.